Pierre Dac, ou le parti d’en rire

Avec Jacques Pessis, journaliste et écrivain. Rencontre en partenariat avec l'Académie d'Alsace des sciences, lettres et arts. Roi du loufoque et de l’absurde, sachant aussi utiliser la force implacable de l’humour contre la tyrannie et l’injustice, il fut la voix de la France à Londres, le chroniqueur radio déchaîné de « Signé Furax », le créateur de l’hebdomadaire L’os à moelle, l’inventeur du schmilblick, le complice de Francis Blanche, Jean Yanne, René Goscinny. Pierre Dac est mort il y a 50 ans et sa légende inspire toujours. Né en 1893 dans une famille juive alsacienne (bouchers à Niederbronn) qui a choisi la France après l’Annexion de 1870, il a été nourri de la culture du witz judéo-alsacien. C’est avec ce bagage qu’il débute une carrière de chansonnier à Paris dans les années 1930, utilisant en pionnier le média nouveau de la radio, puis du cinéma et de la télévision. Résistant de la première heure, il mène, au micro de Radio Londres, une guerre des mots contre Radio Paris. C’est une personnalité fascinante et attachante que présentera son neveu adoptif et légataire universel, le journaliste et homme de radio Jacques Pessis. Auteur de plusieurs ouvrages sur Pierre Dac, il vient de préfacer une réédition du livre Les pensées de Pierre Dac (Le Cherche Midi). Un extrait, en pleine actualité mondiale : « Si la matière grise était plus rose, le monde aurait moins les idées noires. »