
Mettre en lumière les enjeux écologiques
Ainsi que des expériences diversifiées, nationales et internationales, en s'appuyant sur l'expertise contemporaine.
Strasbourg a marqué l'histoire en devenant la première Capitale mondiale du livre à placer l'écologie du livre au cœur de sa candidature, à travers son axe 4 "Strasbourg ville émancipatrice et écologique".
Le programme "Lire pour la planète", mis en œuvre tout au long de l’année de labellisation, entrait en résonance avec le plaidoyer en faveur de l’Objectif de Développement Durable (ODD) 18 dédié à la culture et la perspective d’accueillir les Assises européennes de la transition écologique (juin 2025). Ce programme affirmait que lire est un acte engagé, en traitant de l’impact écologique de la filière livre et en promouvant une chaîne du livre éco-responsable. Il visait à sensibiliser tant les professionnel·les que les citoyen·nes aux enjeux environnementaux.
À Strasbourg, le réseau de lecture publique a mis en œuvre une stratégie intégrée comprenant le désherbage, la végétalisation, et une médiation éco-responsable, notamment à travers la fresque du livre inspirée de la fresque du climat. L’organisation des Rencontres internationales de l’Écologie pour le livre a été un temps fort pour clore l’année de la Capitale mondiale du livre et s’est appuyée sur l’expertise d’institutions et d’associations professionnelles tant nationales qu'internationales.
Le réseau de lecture publique, en collaboration avec la direction de la culture de la Ville et l’Eurométropole de Strasbourg, a également développé une stratégie globale pour accompagner les transitions écologiques, dont la réalisation du premier bilan carbone du réseau des médiathèques.
Cette démarche ne s’est pas limitée à des intentions symboliques, mais a représenté un véritable moteur pour les futures Capitales mondiales du livre. L'UNESCO ayant intégré la dimension écologique dans les critères de labellisation, Strasbourg a pavé la voie vers une transition durable et a préparé le terrain pour influencer positivement le réseau des Capitales mondiales du livre.
16 - 17 juin 2024
Avec plus de 1 200 participant·es de toute la filière du livre venu·es à Strasbourg à l’occasion de la labellisation Strasbourg Capitale mondiale du livre 2024, cet événement a proposé pour la première fois une plénière dédiée à l'écologie du livre. Les ateliers et tables rondes ont couvert des sujets tels que la transition énergétique en librairie, l'économie circulaire, l’éco-fiction et l'impact de l'intelligence artificielle.
15 - 17 avril 2025
En partenariat avec l’Université de Strasbourg et la Région Grand Est, cet événement s’est déroulé du 15 au 17 avril 2025 à l’Université de Strasbourg, en clôture de l’année Strasbourg Capitale mondiale du livre. Il visait à donner un écho international aux réflexions sur l'écologie du livre en combinant contenus scientifiques et ouverture au grand public. Gratuit et ouvert à toutes et tous, il a été labellisé éco-manifestation.
Ses objectifs étaient multiples :
Ainsi que des expériences diversifiées, nationales et internationales, en s'appuyant sur l'expertise contemporaine.
Proposer des clés de compréhension pour un secteur complexe, aux intérêts parfois contradictoires.
Mettre en avant des initiatives et pratiques écologiques à court et long terme, tout en offrant une plateforme pour des témoignages inspirants de spécialistes et personnalités à diverses échelles, afin d’insuffler confiance et de lutter contre l’éco-anxiété.
Encourager la créativité collective et l’émergence de nouveaux imaginaires face aux défis environnementaux.
Créé par Lucile Schmid, ce prix récompense chaque année un roman francophone qui se distingue par son engagement écologique. En 2025, la cérémonie de remise du prix s’est déroulée à Strasbourg le 15 avril, dans le cadre des RIEL. Un jury intergénérationnel composé de 25 membres, incluant des personnalités et des étudiantes strasbourgeoises, a participé à la sélection et a animé la cérémonie, offrant ainsi l’opportunité d’échanger avec les écrivain·es finalistes sur leurs œuvres.
À Strasbourg, plusieurs événements locaux mettent en avant les questions environnementales.
Créée en 2023 par Charles Hédouin et Fontaine O Livres, cette fresque éducative et ludique s'inscrit dans le programme "Lire pour la planète". Déclinée en jeu de cartes et en quiz, elle permet au public d'explorer les étapes de la chaîne du livre et ses impacts sociaux, économiques et environnementaux, de la création à la destruction. Présentée pour la première fois lors de l’événement Strasculture, elle sera également proposée dans les médiathèques de Strasbourg, avec pour objectif de sensibiliser à une chaîne du livre écoresponsable, engageant auteurs et autrices, éditeurs et éditrices, imprimeurs et imprimeuses et lecteurs et lectrices à adopter des pratiques durables.
28 boîtes à livres ont été installées dans les quartiers de Strasbourg à l’été 2024, intégrées aux massifs nourriciers et fleuris. Ce projet poétique donne une seconde vie aux livres, facilite l'accès à la lecture pour tous·tes les habitant·es, et permet de déposer ses propres ouvrages. En alliant littérature, nature et écologie, il crée un lien entre ces univers.
Dans le cadre de l’inauguration du parcours rénové du Musée Zoologique en 2025, le musée et le projet Strasbourg Capitale mondiale du Livre ont organisé des ateliers d’écriture avec Dima Abdallah, marraine de la labellisation Lire notre monde, et Claire Audhuy. Les élèves de Strasbourg ont participé à des sorties pédagogiques en septembre 2024 dans la réserve naturelle de l'île de Rohrschollen, où ils ont pris des notes qui ont servi de base à leurs créations littéraires. Une restitution publique en mars 2025 a été réalisée pour présenter ces œuvres, regroupées dans un recueil collectif.
Organisé dans plusieurs bibliothèques en réseau, dont celles de l'ENGEES, l'ENSAS, la HEAR et l'INSA, ce programme proposait une action culturelle et scientifique axée sur le "design thinking" et les solutions durables ou innovantes pour la transition. Il a ainsi contribué à façonner la vision du futur.
La production et la commercialisation d’un livre entraîne une empreinte carbone estimée à environ 1,8 kg de CO₂ par livre. En 2022, le Syndicat national de l'édition (SNE) a comptabilisé la production de 536,9 millions d'exemplaires de livres, générant une empreinte carbone estimée à 966 420 tonnes de CO2.
Entre 2018 et 2020, environ 42 200 tonnes de livres invendus, soit plus de 100 millions de livres, ont été retournés chaque année par les librairies. Parmi ces invendus, 62,3 % sont pilonnés, 25,5 % réintégrés au stock, et 12 % réutilisés.
Si le livre numérique réduit les besoins en transport et en papier, il reste gourmand en énergie en raison des infrastructures numériques (serveurs, réseaux, écrans). La production d'une liseuse génère 170 kg de CO2. En prenant en compte la durée de vie de la liseuse et le fait qu’un livre papier peut avoir plusieurs vies, il faut atteindre 50 livres par an lus sur liseuse pour que chaque livre numérique ait moins d’impact carbone que la formation papier neuf. Pour en savoir plus, découvrez notre quiz.
Bien que près de 100% des livres pilonnés soient recyclés, le papier récupéré est principalement utilisé pour des emballages, et non pour fabriquer de nouveaux livres. De plus, le processus de recyclage est énergivore et le papier ne peut être recyclé qu’en moyenne 4 à 5 fois, souvent pour des usages différents tels que la papeterie, les journaux ou le papier hygiénique.
Chaque année, environ 26 300 tonnes de livres neufs invendus, soit 65 millions d'exemplaires, sont pilonnés, ce qui représente 13,2% de la production annuelle, sans avoir été vendus ni lus.
Testez vos connaissances sur l’impact écologique du livre numérique !